Même les menteurs ont le droit à la parole

A ceux qui accusent toujours les autres, à ceux qui critiquent, à ceux qui reprochent et qui se plaignent. A ceux qui passent du coq à l'âne. A cette vermine bonne à rien et pleurnicharde : chantez maintenant! Chantez génis, artistes!

Ecouter, parler, rigoler, ajouter, commenter, contredire, être poli... Faire la conversation.
Y à des jours ou c'est trop dur. On écoute mais on ne sait pas quoi répondre. Qu'est ce qu'on peut répondre? Ils sont sûr d'eux, on n'est sûr de rien. On articule à peine une réponse toute faite. On à fait ce qu'on à pu... On n'est pas très intéréssant, c'est dommage.

Dans un coin de la tête on voit une petite cabanne tranquille, à la campagne, un arbre, de l'herbe, du soleil... Qu'est ce qu'on y serait bien! Faire une petite sièste, au calme... Mais on sait bien, ca doit couter la peau du cul. Jamais on arrivera à se le permettre. Faudrait faire un bon coup, économiser, placer...

Retours à la réalité. On est entouré d'étrangers qui posent des questions. On les à déjà vu quelque part... Mais où? Et quand? Comment ils nous connaissent? Ils demandent comment ca va depuis la dernière fois. Ils ont l'air gentils, ils continuent de parler. On s'en fiche.

Au loin, aux tables d'à coté on voit les jolies filles. C'est avec elles qu'on voudrait parler. Mais là encore ce n'est qu'un rêve, elles sont occupées. Elles s'en vont déjà, elles ont un rendez-vous, elles ont des gens à voir, des choses à faire...

Elles sont parties, on est encore là. On est immobile et on se pose des questions : encore combien de temps? Combien de temps peut-on accepter ca? Depuis le temps qu'on espere sans que rien ne change. Et ces filles courent se jetter dans les bras d'un autre. Alors on pense au vol, prendre ce qui n'est pas à nous, ne pas attendre qu'on nous l'offre, prendre de force. On hesite. C'est ca ou devenir fou.