Les oeufs et l'omelette

La ville est calme. Les choses sont bien comme elles sont et chacun y a sa place. On récolte ce que l'on sème et la la fin les voleurs raflent tout.

Mauvaise foi, enfantillages, mensonges. Ils ont profité de ce qui ne compte pas. Ils ont relevé les hésitations, les contradictions et ils les ont utilisé et ils ont transformé la vérité. Des coups bas ont été porté. Dur à encaisser.

Il a bu trois bières tout seul, sans se presser, sans parler à personne, sans s'intéresser à personne. Il avait les yeux dans le vague, la tête appuyée sur son poing. Il a regardé le barman dans les yeux et il est parti en laissant un petit pourboire.

Si ils savaient ce que l'on pense d'eux! Eux aussi font des erreurs, ils ne sont vraiment pas meilleurs. Alors comment osent-ils? Ils se prennent au sérieux et ils savent mieux et ils ont raisons et ils lâchent rien. Comment c'est possible? A jouer avec le feu ils devraient finir par se brûler.

L'appartement est silencieux. Le frigo est vide. Il à enfilé un jogging pour se sentir plus à l'aise et il a fait chauffer de l'eau, pour les pâtes. Il mange en silence, les yeux baissés sur son assiette. La fin d'une dure journée, une autre l'attend demain. Il est déjà l'heure d'aller se reposer.

On a cru en la reconnaissance de ses qualités, on à cru en sa bonne étoile. Mais ils ont pris les devants, ils ont parlé les premiers. On s'est fait doubler. Et ils sont partout. Où qu'on aille, quoi qu'on fasse on aura à faire a eux.

Il s'est allongé seul dans son lit défait. Il a éteint la lumière et a fermé les yeux. Il s'est tourné et retourné sans réussir à s'endormir. La rage le tient, son esprit tourmenté lance des insultes : maudit soient les tricheurs.

Peut être, quelque part, quelqu'un a la chance de s'endormir sans se méfier de personne. Quelque part peut être, quelqu'un se fiche de savoir comment vont finir les justes et les profiteurs.

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